Le Togo est en pleine transformation de son secteur des transports. Les véhicules électriques, déjà adoptés par de nombreux conducteurs, sont au cœur de cette évolution. Pourquoi ? Parce qu’ils permettent de réduire les coûts, de limiter les émissions de CO2 et d’améliorer la qualité de vie. Voici les points clés :
- Économie : Les motos électriques divisent les coûts de fonctionnement par deux pour les conducteurs, notamment les taxi-motos.
- Écologie : Une réduction annuelle de 500 à 600 tonnes de CO2 grâce à la transition vers l’électrique.
- Soutien gouvernemental : Exonérations fiscales sur les véhicules électriques et réduction de 90 % pour les hybrides.
- Infrastructures en développement : Stations de recharge alimentées par énergies renouvelables en expansion.
Avec des initiatives comme le Projet de Soutien à la Transition vers la Mobilité Électrique (PSTMET), le Togo se positionne comme un précurseur en Afrique de l’Ouest. Mais des défis comme l’accès aux véhicules et l’éducation des consommateurs restent à relever. Cette transition peut transformer durablement la mobilité au Togo tout en générant des opportunités économiques.
Bénéfices environnementaux et sanitaires des véhicules électriques
Réduction des émissions de carbone
Les véhicules électriques constituent une solution efficace pour réduire les émissions de CO2 au Togo. En effet, alors que les voitures fonctionnant à l’essence ou au diesel émettent respectivement environ 165 et 170 grammes de CO2 par kilomètre, les véhicules électriques se limitent à seulement 50 grammes.
Un seul véhicule électrique peut ainsi éviter l’émission de 1,5 million de grammes de CO2 par an. Avec l’augmentation du parc automobile au Togo, qui est passé de 371 346 véhicules en 2005 à 1 011 925 en 2016, adopter ces véhicules pourrait avoir un impact considérable sur l’environnement.
L’efficacité énergétique des véhicules électriques renforce encore cet avantage. Tandis que les voitures à essence perdent entre 75 % et 84 % de leur énergie, les véhicules électriques n’en perdent que 31 % à 35 %. Cette meilleure gestion de l’énergie aide directement à réduire l’empreinte carbone du secteur des transports.
Le Plan national de réduction de la pollution vise une baisse de 67 % du carbone noir, 70 % des particules fines et 56 % du méthane d’ici 2040. Cette stratégie met en lumière le rôle clé des véhicules électriques pour atteindre ces objectifs. En plus de réduire les émissions, ces efforts promettent une amélioration notable de la qualité de l’air et, par conséquent, de la santé publique.
Amélioration de la qualité de l’air et de la santé publique
En diminuant les émissions de CO2, les véhicules électriques participent directement à l’amélioration de la qualité de l’air. Cette problématique est cruciale au Togo, où la pollution atmosphérique a causé plus de 3 448 décès prématurés en 2013. Cette situation est exacerbée par un parc automobile en forte croissance, souvent composé de véhicules anciens utilisant des carburants très polluants.
Les véhicules électriques, qui n’émettent aucun gaz à l’échappement, offrent une solution immédiate à ce problème. Leur adoption contribue à réduire les maladies liées à la pollution de l’air, telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires et certains cancers.
En Afrique, cette transition est particulièrement urgente. En 2019, la pollution atmosphérique était le deuxième facteur de risque de décès sur le continent, avec 1,1 million de morts. Le taux de mortalité lié à la pollution en Afrique, estimé à 155 décès pour 100 000 habitants, est presque le double de la moyenne mondiale de 85,6 pour 100 000.
Les populations les plus vulnérables, comme les nouveau-nés et les jeunes enfants, seraient les premières à bénéficier de cette amélioration. Chaque année, environ 236 000 nouveau-nés meurent en Afrique dans leur premier mois de vie à cause de l’exposition à la pollution atmosphérique. De plus, chez les enfants de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne, la pollution reste le troisième facteur de risque de décès, après la malnutrition et les problèmes liés à l’eau et à l’assainissement.
Le 24 juin 2025, le Togo a franchi une étape importante en lançant une flotte de motos électriques pour les coursiers de l’administration publique dans le cadre du Projet de soutien à la transition vers la mobilité électrique (PSTMET). Ce projet, appuyé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports et d’améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines [Togo First, 24 juin 2025].
Cette initiative pourrait servir de modèle pour une adoption plus large des véhicules électriques, non seulement dans d’autres secteurs professionnels, mais aussi parmi les citoyens. Une telle transition multiplierait les bénéfices pour la santé publique et l’environnement au Togo.
Bénéfices économiques du marché des véhicules électriques
Réduction des coûts de carburant
Adopter les véhicules électriques au Togo offre des avantages financiers importants, notamment en réduisant considérablement les coûts de carburant. Par rapport aux véhicules à essence, les véhicules électriques peuvent diminuer les dépenses énergétiques de moitié, selon les tarifs d’électricité locaux et les prix du carburant.
Cette économie découle principalement de l’efficacité énergétique supérieure des moteurs électriques. Par exemple, ces moteurs permettent une consommation équivalente à environ 55 km/l, alors que les voitures à essence atteignent en moyenne 25 miles par gallon (MPG). Pour les conducteurs togolais, cela se traduit par une réduction significative des dépenses liées aux déplacements.
De plus, recharger son véhicule à domicile pendant les heures creuses permet de réduire encore davantage les coûts. Cette pratique exploite les variations tarifaires pour optimiser les économies.
Pour mieux comprendre ces économies, examinons les chiffres : en juin 2022, le prix moyen de l’essence avait grimpé de 146 % pour atteindre 4,75 € par gallon. En comparaison, le tarif moyen de l’électricité résidentielle en 2021 était de 0,13 € par kilowatt-heure. Cette différence de coût par kilomètre entre l’électricité et l’essence constitue un avantage économique majeur pour les propriétaires de véhicules électriques. Ces économies ne se limitent pas à alléger les dépenses des ménages, elles favorisent également le développement d’une industrie locale dynamique.
Création d’emplois et croissance industrielle
Au-delà des économies individuelles, le développement des véhicules électriques stimule l’emploi et renforce l’industrie locale. L’installation d’usines sur place génère des opportunités d’emploi variées, allant des postes d’ingénieurs à ceux de techniciens de maintenance.
Cette industrialisation locale réduit la dépendance aux importations tout en rendant les véhicules électriques plus accessibles et mieux adaptés aux besoins locaux. Ces usines attirent également des investissements étrangers, favorisant le transfert de technologies et les partenariats internationaux.
Le marché mondial des véhicules électriques connaît une progression impressionnante. Sa valeur, estimée à 555,169 milliards d’euros en 2025, pourrait atteindre 2 006,346 milliards d’euros en 2030, avec un taux de croissance annuel de 29,30 %. Cette dynamique mondiale ouvre des opportunités pour les pays comme le Togo, prêts à adopter cette transition.
En investissant dans ces infrastructures, le Togo s’aligne sur les efforts globaux de réduction des émissions de carbone et se positionne comme un acteur clé dans la transition énergétique en Afrique.
Options de véhicules électriques abordables pour les consommateurs
En plus des économies réalisées, des modèles de véhicules électriques, notamment les motos, rendent cette technologie accessible à un plus large public. Les motos électriques, particulièrement populaires en Afrique, se distinguent par leur prix compétitif, leur entretien simplifié et leur capacité à s’adapter aux terrains variés.
Des entreprises comme Zeno Electric Motorcycles proposent des modèles spécifiquement conçus pour les marchés en développement. Par exemple, l’Emara ADV, une moto électrique d’aventure, est attendue à un prix inférieur à 1 900 €. Zeno offre également une option BaaS (Battery as a Service), permettant d’acheter la moto pour environ 900 € et de louer la batterie pour 17 à 28 € par mois.
« L’entreprise s’est toujours concentrée sur l’utilité pratique et l’abordabilité », souligne Michael Spencer, fondateur de Zeno.
D’autres entreprises comme Ampersand, basée au Rwanda, démontrent aussi l’impact économique des motos électriques. Leurs modèles, avec une autonomie de 100 kilomètres par charge, permettent de réduire les coûts annuels d’énergie d’environ un tiers pour les conducteurs de moto-taxi, soit une économie de 665 € par an.
Pour les conducteurs de moto-taxi, ces économies ont un effet direct sur leurs revenus. Par exemple, avec un prix moyen de course à 1,43 €, un conducteur peut gagner jusqu’à 21,85 € par jour, représentant une augmentation hebdomadaire de 35 % par rapport à une moto à essence.
« Ce qui me rend heureuse, c’est quand je transporte des clients et qu’ils apprécient et encouragent mon travail… Ils disent : ‘Continuez comme ça !’ et que toutes les femmes devraient être assez audacieuses pour venir sur la route », partage Numukobwa Dative, conductrice de moto-taxi électrique.
Enfin, selon les prévisions de McKinsey et Shell, les ventes de véhicules électriques en Éthiopie, au Kenya, au Nigeria, au Rwanda et en Ouganda pourraient dépasser 800 000 unités d’ici 2025, illustrant le potentiel de croissance de ce marché en Afrique.
Politiques gouvernementales soutenant l’adoption des véhicules électriques
Programmes et politiques nationales
Le Togo a pris des mesures concrètes pour promouvoir les véhicules électriques et réduire les émissions polluantes liées au transport. En juin 2025, le pays a lancé la phase pilote du Projet de Soutien à la Transition vers la Mobilité Électrique (PSTMET). Ce projet a introduit des motos électriques pour l’administration publique, avec un double objectif : diminuer les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines. Soutenu par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), ce projet pourrait s’étendre à d’autres secteurs et aux particuliers si les résultats sont satisfaisants.
Le gouvernement a également collaboré avec des acteurs privés pour accélérer cette transition. Par exemple, en décembre 2022, M Auto, fabricant de vélos électriques, s’est associé à TotalEnergies pour inaugurer le premier kiosque « Swap and Go » à Totsi, Lomé. Ce système permet aux 2 000 utilisateurs de M Auto de recharger ou remplacer leurs batteries dans toutes les stations TotalEnergies du pays. Cette initiative s’inscrit dans l’objectif ambitieux du gouvernement de faire en sorte qu’au moins 3 % des deux-roues en circulation au Togo soient électriques d’ici 2025.
« Chez M Auto, nous nous engageons à transformer la mobilité existante à deux roues en Afrique, en passant des motos thermiques aux motos électriques. Très bientôt, nous ouvrirons beaucoup plus de stations d’échange avec TotalEnergies à travers le Togo », a déclaré Raman Malhotra, Directeur des Opérations chez M Auto.
Le gouvernement travaille également avec des partenaires internationaux comme le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) pour soutenir ces efforts à une échelle plus large.
Jetons maintenant un œil aux incitations fiscales qui rendent ces politiques encore plus accessibles.
Avantages fiscaux pour les acheteurs de véhicules électriques
Depuis janvier 2020, le Togo a mis en place des mesures fiscales pour encourager l’achat de véhicules électriques. Ces mesures incluent des exemptions et des réductions de taxes selon le type de véhicule. Par exemple, les véhicules 100 % électriques sont totalement exonérés de TVA et de droits de douane. Cette exonération s’applique aux voitures importées ou achetées localement, à condition qu’elles aient moins de cinq ans depuis leur mise en circulation. Elle concerne principalement les véhicules dont la puissance est inférieure à 50 kilowatts. Pour les véhicules hybrides, une réduction de 90 % sur les taxes a été mise en place, facilitant ainsi leur acquisition.
Le dispositif fiscal comprend plusieurs mesures détaillées :
- Réduction sur la valeur en douane : 100 % pour les véhicules neufs ou hybrides, 90 % pour d’autres véhicules, 50 % pour les véhicules d’occasion âgés d’un à deux ans, et 35 % pour ceux ayant entre deux et cinq ans.
- Exemption totale de la TVA et du PSN aux frontières.
- Exemption des avances IS-IRPP, applicable aux revenus d’entreprise au cordon douanier.
Ces avantages fiscaux s’étendent également aux véhicules de transport de marchandises et de personnes âgés de moins de cinq ans.
« Pour les formalités de dédouanement des véhicules électriques ou hybrides, ainsi que des batteries destinées à leur alimentation, un agrément est requis. Celui-ci est délivré par arrêté conjoint du Ministre du Commerce et du Ministre de l’Environnement », précise Adedzé Kodjo, Commissaire Général de l’OTR.
Ces incitations fiscales rendent les véhicules électriques plus abordables pour les consommateurs togolais, tout en réduisant leurs coûts d’exploitation grâce aux économies réalisées sur le carburant. Cela complète efficacement les efforts du gouvernement pour promouvoir une mobilité plus propre et durable.
Infrastructure et technologie pour les véhicules électriques au Togo
Développement des stations de recharge
Pour que les véhicules électriques gagnent en popularité au Togo, un réseau solide de stations de recharge est indispensable. Actuellement, ces infrastructures sont principalement concentrées à Lomé, ce qui limite leur accessibilité pour les habitants des zones rurales. Cette situation alimente l’« anxiété de l’autonomie », un frein majeur à l’adoption de ces véhicules. Heureusement, des initiatives privées commencent à combler ce manque. Par exemple, Hill Brothers Electric propose des services d’installation de bornes de recharge, tandis que Ubuy Togo facilite l’achat de stations de recharge via sa plateforme en ligne. Le véritable défi reste toutefois l’extension de ce réseau vers les villes secondaires et les zones rurales.
Intégration des énergies renouvelables
Le Togo dispose d’un potentiel remarquable en énergies renouvelables, ce qui peut soutenir le développement d’une infrastructure de recharge durable. Le pays s’est fixé un objectif ambitieux : atteindre 50 % de son mix énergétique à partir de sources renouvelables d’ici 2025. Cette transition énergétique offre une base solide pour promouvoir une mobilité respectueuse de l’environnement.
Un exemple marquant est le projet solaire Sheikh Mohamed Bin Zayed à Blitta. En août 2024, un accord signé entre AMEA Power et La Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) prévoit l’augmentation de la capacité de cette centrale, passant de 70 MW/4 MWh à 100 MW/14 MWh. Actuellement, cette installation fournit de l’électricité à environ 222 000 foyers. De plus, en mai 2025, un financement de 26,5 millions d’euros a été approuvé par le Groupe de la Banque Africaine de Développement pour la construction d’une centrale solaire de 62 MW à Sokodé, un projet mené par Meridiam et Électricité de France. Cette centrale devrait produire 87 GWh d’électricité par an, tout en réduisant les émissions de CO₂ de 13 600 tonnes.
« La centrale solaire photovoltaïque Sheikh Mohamed Bin Zayed à Blitta permettra à notre pays d’améliorer significativement la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique », a déclaré la Présidence du Togo.
Le Projet CIZO, piloté par l’Agence Togolaise d’Électrification Rurale et d’Énergies Renouvelables (AT2ER), illustre également les efforts en cours. Depuis juin 2023, environ 134 431 kits solaires ont été distribués, avec l’ambition d’équiper plus de 2 millions de citoyens d’ici 2025. Grâce à ces initiatives, le taux d’accès à l’électricité est passé de 50 % en 2020 à 68 % en 2023. Un projet visant une capacité solaire de 400 MW est également en cours, avec pour objectif l’accès universel à l’électricité d’ici 2030.
Ces avancées s’appuient sur des innovations technologiques, notamment dans le domaine des batteries, pour améliorer l’efficacité et l’autonomie des véhicules électriques.
Technologies de batteries et durée de vie
Les progrès technologiques dans le domaine des batteries ont considérablement amélioré les performances des véhicules électriques. Leur efficacité a augmenté de 15 %, tandis que leur autonomie a doublé, les rendant plus adaptés aux besoins et aux conditions locales.
Les batteries LiFePO4 (lithium-fer-phosphate) se distinguent par leur coût réduit et leur rapidité de recharge, surpassant les batteries nickel-cobalt-manganèse traditionnelles. De plus, les batteries lithium-soufre, plus légères que les batteries lithium-ion, offrent une autonomie accrue, un avantage crucial dans un pays où les infrastructures de recharge sont encore limitées.
Pour optimiser leur performance dans des climats chauds, des systèmes de refroidissement liquide sont utilisés, prolongeant ainsi la durée de vie des batteries. Cependant, la gestion de fin de vie des batteries reste un enjeu majeur. Le recyclage local pourrait permettre de récupérer des matériaux précieux tout en réduisant l’impact environnemental.
Enfin, les moteurs électriques, deux fois plus efficaces que les moteurs thermiques, renforcent la compétitivité des véhicules électriques sur les routes togolaises, consolidant leur place dans le paysage automobile du pays.
Exemples concrets d’adoption des véhicules électriques au Togo
Motos et véhicules électriques populaires
Au Togo, le marché des véhicules électriques commence à prendre de l’ampleur, porté par des initiatives locales et régionales qui transforment la mobilité urbaine. Prenons l’exemple de Spiro, une entreprise soutenue par l’African Transformation and Industrialisation Fund (ATIF). En août 2023, Spiro avait déjà déployé plus de 9 400 motos électriques équipées d’un système d’échange de batteries au Togo, ainsi que dans d’autres pays comme le Bénin, l’Ouganda et le Rwanda.
Ce qui distingue Spiro, c’est son modèle économique. Plutôt que de simplement vendre des motos, l’entreprise mise sur le développement de stations d’échange de batteries dans les grandes villes togolaises. Selon Jules Samain, PDG de Spiro :
« Vendre des motos n’est pas l’activité principale de Spiro ; cela sert de facilitateur pour l’utilisation et le déploiement de nos stations d’échange ».
Les motos Spiro sont proposées à des prix compétitifs : 2 400 $ ou 1 600 $, avec un coût d’échange de batterie fixé à 1 000 FCFA (1,67 $). Cette approche rend ces véhicules plus accessibles, tout en offrant des avantages économiques concrets. Les chauffeurs de taxi qui adoptent ces motos électriques signalent une augmentation de leurs revenus de 15 à 20 % par rapport aux modèles traditionnels à combustion.
Un autre acteur clé est PickApp, une startup togolaise fondée par Joseph, Joshua et Rebecca Olurin. En 2023, PickApp a lancé un programme pilote à Lomé pour promouvoir l’accès aux véhicules électriques et au covoiturage écologique. Leur plateforme intègre un système de paiement à l’usage (PAYG), facilitant l’acquisition de véhicules électriques. Leur objectif ? Introduire 1 000 véhicules électriques d’ici 2030 et installer des bornes de recharge stratégiquement réparties à travers le pays. Ce projet vise à réduire les émissions, améliorer la qualité de l’air et générer de nouveaux emplois.
Ces initiatives montrent comment le marché togolais s’oriente vers une mobilité plus verte, tout en s’appuyant sur des solutions numériques pour accélérer cette transition.
Le rôle d’AutoMag.tg dans la transition vers l’électrique
Dans cet écosystème en pleine évolution, AutoMag.tg joue un rôle central en tant que plateforme de médias numériques dédiée au secteur automobile. Elle propose des contenus variés et spécialisés sur des thèmes tels que la recharge, les coûts et les tendances du marché des véhicules électriques.
En collaboration avec AUTO24.africa, AutoMag.tg contribue à faciliter l’achat, l’échange et la vente de voitures en Afrique. Une extension dédiée, EV24.africa, permet spécifiquement aux clients togolais d’importer et d’acheter des véhicules électriques de haute qualité. Comme le résume l’entreprise :
« EV24.africa est dédiée à soutenir cette transition en offrant une plateforme rationalisée pour les clients togolais pour importer et acheter des voitures électriques de haute qualité ».
EV24.africa simplifie tout le processus d’importation en passant par le Port de Lomé, avec des options comme Delivered Duty Paid (DDP) et Free on Board (FOB). La plateforme propose une large gamme de véhicules provenant d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord et du Japon, répondant ainsi à une demande croissante pour des solutions de mobilité durable.
Les motos électriques de M Auto gagnent du terrain
sbb-itb-5b755fd
Surmonter les défis de l’adoption des véhicules électriques
Après avoir mis en avant les bénéfices environnementaux et économiques, il est crucial de s’intéresser aux obstacles qui freinent l’adoption généralisée des véhicules électriques.
Rendre les véhicules électriques plus abordables et accessibles
Le coût initial reste un frein majeur. Avec un salaire moyen de 900 $ par mois au Togo, l’achat d’un véhicule électrique représente un investissement conséquent pour la plupart des ménages. Heureusement, plusieurs solutions existent pour rendre ces véhicules plus accessibles.
Par exemple, le modèle d’échange de batteries introduit par Spiro offre une approche innovante : au lieu d’acheter la batterie avec le véhicule, les utilisateurs paient en fonction de leur consommation. Cela réduit considérablement le coût initial et rend cette technologie accessible à un public plus large.
Les gouvernements peuvent également jouer un rôle clé grâce à des incitations fiscales. Actuellement, les taxes d’importation sur les véhicules électriques peuvent atteindre 34 % dans certains pays africains, comme en Afrique du Sud. En ajustant ces taxes et en établissant des politiques fiscales claires, les décideurs peuvent encourager les consommateurs et les entrepreneurs à investir dans l’électrique.
Une autre solution prometteuse consiste à produire localement. En évitant les frais d’importation et de transport, les coûts peuvent être réduits. Spiro, par exemple, a lancé des usines d’assemblage au Togo et au Bénin, s’inscrivant dans cette logique de production locale.
Enfin, le financement joue un rôle crucial. Les fonds de pension locaux, les investisseurs providentiels et les financements concessionnels peuvent soutenir les startups de véhicules électriques. L’accord de 63 millions $ signé par Spiro avec la Société Générale et GuarantCo illustre l’importance de ces partenariats financiers.
Informer et sensibiliser les consommateurs
Les défis financiers ne sont qu’une partie du problème. L’éducation et la sensibilisation sont tout aussi essentielles pour encourager l’adoption des véhicules électriques. Des campagnes éducatives bien conçues doivent mettre en avant leurs avantages environnementaux, économiques et sanitaires. Par exemple, au Togo, l’histoire de Constant, un conducteur de moto électrique, est parlante : il a vu ses revenus hebdomadaires augmenter de 25 $ à 36 $, soit une hausse d’environ un tiers.
Il est également important de combattre les idées reçues sur l’autonomie, les performances ou encore la maintenance des véhicules électriques. Les campagnes numériques peuvent se concentrer sur ces aspects pour mieux informer les consommateurs.
Les démonstrations locales et les projets pilotes impliquant les communautés renforcent la confiance dans cette technologie. De plus, partager des histoires de réussite, qu’elles soient locales ou internationales, peut susciter l’intérêt et encourager l’adoption.
Un autre défi à relever est le manque de formation. Des programmes spécialisés sont nécessaires pour former le grand public, les techniciens automobiles et les mécaniciens. Cela permettra de combler les lacunes en compétences liées à cette transition technologique. Enfin, travailler avec des leaders communautaires et des influenceurs peut amplifier l’impact des initiatives de sensibilisation.
Dans cet effort, AutoMag.tg joue un rôle actif en proposant des contenus éducatifs sur les coûts, la recharge et les tendances du marché des véhicules électriques. Ces informations aident les consommateurs togolais à mieux appréhender cette technologie en plein essor.
Conclusion : La voie vers la mobilité électrique au Togo
L’avenir de la mobilité électrique au Togo repose sur une collaboration étroite entre le gouvernement, le secteur privé et la population. Avec les transports identifiés comme l’une des principales sources de pollution dans le pays, passer à l’électrique offre une chance de transformer durablement le paysage de la mobilité.
Des bases solides existent déjà : une exonération fiscale totale sur les véhicules électriques neufs et l’introduction de motos électriques pour les administrations publiques.
Pour aller plus loin, il est essentiel de développer un réseau de stations de recharge, idéalement alimentées par des énergies renouvelables. Ces infrastructures ne se contentent pas de répondre aux besoins des usagers, elles soutiennent aussi le développement d’une production locale.
Produire des véhicules et des batteries sur place permet de réduire les coûts tout en créant des emplois qualifiés. Ce choix est d’autant plus pertinent que le parc automobile togolais a enregistré une croissance annuelle de 6 % pour les voitures et 13 % pour les motos entre 2005 et 2016.
Parallèlement, informer et éduquer les consommateurs est indispensable pour dissiper les idées reçues sur les coûts et les performances des véhicules électriques. Dans cette optique, des plateformes comme AutoMag.tg jouent un rôle clé en partageant des informations fiables et actualisées, aidant ainsi les Togolais à faire des choix éclairés.
La coopération entre les secteurs public et privé est également un levier puissant pour accélérer la transition. Des initiatives, comme celles portées par des entreprises telles que Spiro, montrent comment ces partenariats peuvent donner naissance à des solutions concrètes et adaptées.
Avec des politiques bien pensées et des investissements stratégiques, le Togo a tout le potentiel pour réussir sa transition vers la mobilité électrique. Mieux encore, il pourrait devenir un exemple à suivre dans la région en matière de transport respectueux de l’environnement. Plus qu’une simple adoption technologique, il s’agit de construire un écosystème qui améliore la qualité de vie tout en protégeant la planète.
FAQs
Quels sont les défis majeurs pour adopter les véhicules électriques au Togo et quelles solutions pourraient y répondre ?
Les défis de l’adoption des véhicules électriques au Togo
L’adoption des véhicules électriques (VE) au Togo se heurte à plusieurs obstacles majeurs. Parmi eux, on trouve le coût d’achat élevé, un réseau de bornes de recharge encore très limité, et un manque de sensibilisation aux avantages qu’offrent ces véhicules. Ces freins ralentissent leur adoption, malgré leurs atouts pour l’environnement et les économies qu’ils peuvent générer.
Voici quelques pistes pour surmonter ces défis :
- Informer et sensibiliser : Mettre en place des campagnes éducatives pour expliquer les bénéfices des VE, comme la réduction des émissions de CO₂ et les économies réalisées sur le carburant.
- Rendre les VE plus abordables : Encourager la production locale ou régionale afin de réduire les coûts, et introduire des mesures fiscales incitatives, telles que l’exonération des droits de douane sur les VE.
- Renforcer les infrastructures : Développer un réseau de bornes de recharge dans les grandes villes et le long des principaux axes routiers pour rendre l’usage des VE plus pratique et accessible.
Avec des efforts coordonnés et une mobilisation collective, les VE pourraient jouer un rôle central dans la transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement au Togo.
Quelles mesures le gouvernement togolais met-il en place pour encourager l’adoption des véhicules électriques ?
Le Togo encourage l’adoption des véhicules électriques
Le gouvernement togolais a mis en place des mesures incitatives pour faciliter l’accès aux véhicules électriques. Parmi les actions phares, on note une exonération complète des taxes sur les véhicules électriques neufs, ainsi qu’une exemption des droits d’importation valable pendant une période de cinq ans. Ces mesures visent à rendre ces véhicules plus abordables et à encourager leur utilisation à grande échelle.
Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie globale de transition énergétique. L’objectif est de réduire la dépendance aux combustibles fossiles tout en promouvant des modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Quels sont les véhicules électriques disponibles au Togo et quels facteurs influencent leur adoption ?
Les véhicules électriques au Togo
Au Togo, plusieurs modèles de véhicules électriques adaptés aux besoins du marché africain sont disponibles, notamment ceux équipés de batteries échangeables. Ces véhicules profitent d’une exonération des droits d’importation, ce qui contribue à réduire leur coût initial et à les rendre plus accessibles pour les consommateurs.
Cependant, des obstacles freinent encore leur adoption. Parmi eux, le coût élevé des batteries reste un défi majeur, tout comme le réseau d’infrastructures de recharge, encore en développement. Malgré ces limitations, des solutions commencent à voir le jour. Par exemple, des stations d’échange de batteries émergent, offrant une alternative pratique au rechargement classique. De plus, des initiatives gouvernementales sont mises en place pour promouvoir la mobilité électrique, avec l’objectif de la rendre plus abordable et adaptée aux besoins des utilisateurs togolais.
Related posts
- Les Meilleurs Véhicules Électriques Disponibles au Togo
- Coût des véhicules électriques: Rôle des politiques publiques au Togo
- Véhicules électriques au Togo : où en est-on vraiment ?
